mercredi 5 décembre 2012

La marche de l'empereur - Luc Jacquet (2005)


J'ai décidé aujourd'hui d'aborder un tout autre style cinématographique. Je suis une passionnée de la biologie et les films de type documentaire m'ont toujours interpellée. J'aime en apprendre davantage tout en voyant des images spectaculaires du monde qui nous entoure. J'ai vu "La marche de l'empereur" au cinéma à l'âge d'environ 10 ans et j'ai été assez impressionnée. Outre les phénomènes naturels fascinants qu'on y présente, j'ai trouvé qu'il avait été réalisé avec soin. Les images de l'Antarctique étaient tout simplement à en couper le souffle tout comme celles des populations de milliers de pingouins sur la banquise. Ensuite, j'ai beaucoup aimé 'idée de la comparaison avec l'être humain. On arrivait presque à croire que les oiseaux ressentaient des émotions humaines et on peut s'y retrouver, en quelque sorte. Même s'il s'agit d'un documentaire, on pouvait y suivre une certaine histoire. Je n'aurais pas cru qu'on pouvait faire un film aussi captivant et émouvant en traitant d'un sujet aussi banal que le cycle de reproduction du manchot. Par contre, certains commentaires du narrateur tout au long de l'oeuvre étaient parfois déplaisants parce qu'ils n'étaient pas nécessairement pertinents. On a voulu en dire trop, mais les images parlaient d'elles-mêmes. Je vous ai laissé la bande annonce ci-dessus.


mardi 4 décembre 2012

Cafe de Flore - Jean-Marc Vallée (2011)


Cafe de Flore est un film qui m'a particulièrement touchée. J'ai trouvé originale l'idée de la connexion entre les personnages des deux histoires. Une à Paris dans les années 60 et une au Québec d'aujourd'hui, les deux familles complètement différentes sont reliées du début à la fin. J'ai trouvé que le punch final clouait bien le film et m'a laissée bouche-bée. Ensuite, je considère que le jeu des acteurs était remarquable, assez poignant. Je pense ici à Vanessa Paradis et Hélène Florent qui ont livré une performance incroyable. Comme vous avez pu lire plus tôt sur mon blog, j'aime beaucoup les films de Jean-Marc Vallée par leur profondeur et leur maturité. Comme dans C.R.A.Z.Y, cette oeuvre nous fait voir la vie sous un autre angle et nous sort de notre petit quotidien personnel. J'ai tout de même trouvé que le film nous laisse sur une petite nostalgie, un sentiment de déprime. Je le recommande à tous les adeptes de films dramatiques qui font réfléchir.

mercredi 28 novembre 2012

Raiponce - Nathan Greno & Byron Howard (2010)

Synopsis:

C'est l'histoire d'une jeune fille qui a été volée à ses parents alors qu'elle n'était qu'un bébé. Une méchante sorcière la garde prisonnière d'une haute tour à l'abri des regards du royaume. Elle se sert du pouvoir magique des cheveux de Raiponce pour retrouver sa jeunesse et sa beauté, c'est pourquoi elle ne lui permet pas de sortir de la tour. Un jour, Flynn Rider essaie de la sortir et de lui faire découvrir le monde qu'elle n'a jamais connu.

Critique personnelle:

J'avais hâte d'écouter le nouveau film de princesses de Disney. En fait, j'ai vraiment été une adepte de ces deniers dans mon enfance. Chapeau! Le film a su me rappeler des films d'enfance et m'accrocher remarquablement. Au risque de paraître "quétaine", j'ai réellement senti la magie tout au long du film. J'ai eu un sourire accroché aux lèvres parce que j'étais plongée dans mes souvenirs. Je suis consciente qu'il s'agit réellement d'un film pour enfants. Ce n'est pas un film d'animation qui contient un message pour les adultes ou une très grande morale. Normalement, je ne croyais pas l'apprécier, parce que je ne suis pas fan du film d'animation. Or, j'ai décidé de le visionner complètement avec un regard d'enfant et j'ai réellement su le savourer. J'ai aimé que le stéréotype du "Prince Charmant"est été détruit. En effet, c'est le brigand qui a volé la couronne qui a gagné le coeur de la princesse. De plus, j'ai trouvé que les personnages étaient très attachants. Je pense ici à Maximus le cheval, au petit caméléon ou simplement à la princesse qui était munie de tout un caractère. L'auteur a aussi intégrer un certain humour au romantisme qui m'a beaucoup plu. Ensuite, j'ai trouvé que le graphisme était très joli. Les images étaient toutes plus belles les unes que les autres et faisaient rêver. Bref, je le conseille à toutes les petites filles ou mêmes aux plus grandes qui s'ennuient de leurs 8 ans!

Voici la bande-annonce

mardi 27 novembre 2012

Valse avec Bachir - Ari Folman (2008)


2 éléments cinématographiques observés: 

L'ellipse: J'ai remarqué une ellipse assez frappante dans le film, au moment où Ari est en discussion sur le perron de la maison de son ami Ori Sivan. Après les derniers mots de leur conversation la caméra se distance en travelling arrière et latéral. Le plan traverse la forêt jusqu'à la maison de Shmuel Frenkel, où on voit le personnage principal engager une nouvelle conversation avec lui.

La caméra à l'épaule: Lors du massacre dans le quartier Hamra, les images sont filmées en caméra à l'épaule pour ajouter du réalisme à la scène. L'idée est de faire sentir la vulnérabilité du personnage témoin, qu'on pourrait appeler le "cameraman", parce que cette technique de tournage font trembler et basculer la caméra. On peut sentir l'angoisse et le sentiment d'horreur qui régnait dans ces ruelles. C'est comme si le téléspectateur est transporté littéralement dans la bataille.

La scène la plus marquante: 

À mon avis, la scène finale est définitivement la plus touchante du long métrage, quand on abandonne les dessins et qu'on affiche les images exactes de la réalité. C'est à ce moment précis qu'on réalise l'atrocité de la guerre. On prend réellement conscience que ces événements ne sont pas une pure invention qu'on a animée en dessins. Ils se sont véritablement produits et des gens en ont souffert. L'idée de l'animation pour cette oeuvre a été très bien exploité parce qu'elle permettait de présenter des images horribles sans trop choquer. Or, je crois qu'il était extrêmement brillant de terminer le film en rappelant au téléspectateur qu'il ne s'agit pas d'une invention. D'ailleurs, avant cette scène, j'avais presque oublié que je regardais un film d'animation!

Critique personnelle:

J'ai beaucoup apprécié ce film. Je dois dire que j'ai été étonnée du contenu et de la richesse de l'oeuvre, malgré que c'était un film d'animation. Je ne suis pas fan de ce style cinématographique, c'est pourquoi "Valse avec Bachir" a nettement dépassé mes attentes. J'ai été assez touchée par les images du conflit israélo-palestinien, mais surtout par la guerre en général. Même en dessins, le réalisateur a su transmettre les émotions avec brio. Un autre point fort du film est sa musique. Je trouve que la trame sonore était toujours bien adaptée aux images et l'utilisation de chansons classiques de ces années ajoutaient du réalisme. On y croyait plus. Ensuite, j'ai trouvé les images magnifiques. L'utilisation de l'éclairage doré du ciel, les couleurs vivantes des champs et des forêts, le reflet de la Lune sur la mer sont tous des exemples qui appuient l'esthétisme impressionnant des images. J'ai aimé qu'il adopte le style bande-dessinée. De plus, j'ai aimé que l'histoire raconte le passage à la guerre du réalisateur. Le fait qu'il contait un épisode de sa vie qui l'a marqué donnait de la crédibilité au film. Finalement, j'ai aimé qu'on ait des témoignages de gens qui ont vraiment été témoins des événements.

dimanche 11 novembre 2012

Kiss Kiss Bang Bang - Shane Black (2005)


Lors du dernier rapport d'oservation, nous avoins eu la chance de visionner Kiss Kiss Bang Bang, de Shane Black. J'ai trouvé que ce film avait une excellente intrigue, qui nous permettait de se casser la têtte un peu, sans toutefois être embrouillé au point qu'on abandonne la résolution de l'énigme. J'ai vraiment apprécié qu'on ajoute un côté humoristique au film Noir. Selon moi, c'était un humour très bien choisi et l'oeuvre a su me faire sourire à plusieurs reprises. Le personnage de Harry était très marrant, que ce soit par sa narration loufoque ou ses commentaires parrfois peu appropriés pour la situation. D'ailleurs, Robert Downey Jr s'est surpassé dans ce film. J'ai trouvé qu'il était de loin le meilleur acteur de la distribution. Il était à 100% dans son personnage et ses expressions faciales le rendaient drôle et attachant. L'idée de l'enchaînement des flash-back m'a beaucoup plu. Je trouvais qu'ils permettaient de nous situer dans l'histoire et nous donnaient des indices, tout en ayant une touche comique, qui, encore une fois, rendait le film très divertissant. De plus, c'était le premier film que je voyais avec Michelle Monaghan. Jai trouvé qu'elle avait beaucoup de talent, parce qu'on arrivait facilement à croire en ses émotions. Elle aussi était assez rigolotte. À mon avis, la force de ce film se trouve définitivement dans les dialogues. Comme tout bon film noir, ils sont d'un cynisme expéditif qui les a rendus très puissants. J'ai aussi aimé qu'on se soit un peu écarté des stéréotypes. Par exemple, l'idée du détective homosexuel le rendait original et amusant. Le seul point négatif que j'ai trouvé à cette oeuvre est que le mélange d'humoir et de drame (on n'oublie pas qu'il s'agit d'un film noir, donc de morts et de viols!) rendait le film un peu confus. En fait, j'étais parfois incertaine de l'émotion que le réalisateur voulait propager à certains moments, parce que tout était pris à la blague. Somme toute, je trouve que c'est un excellent film et je vais le conseiller à tout amateur d'humour et d'intrigue!

lundi 5 novembre 2012

Le Dahlia Noir - Brian De Palma (2006)

Synopsis: C'est l'histoire de deux détectives des années 40 qui tentent de retrouver le coupable de meurtre d'Elizabeth Short, une starlette connue sous le nom du Dahlia noir. La vedette a été retrouvée horriblement mutilée. On soupçonne la riche famille  Lindscott, dont la fille aînée a une ressemblance incroyable avec la victime.  Bucky et Lee tentent de résoudre l'énigme, qui s'avère assez tordue.

Critique personnelle:  J'ai trouvé que ce film était époustouflant par son respect des règles du films noir. Selon moi, il représente un grand classique du style, sans pour autant être cliché ou redondant. Il a été réalisé avec finesse, car on a pris le soin d'adapter les images à l'émotion recherchée (utilisation de la caméra en plongée, des clairs-obscurs, de surimpression, etc.). J'estime que les décors étaient stupéfiants, car on a vraiment su représenter l'atmosphère de L.A. des années 40. Il faut mentionner que ce film est une adaptation du livre policier d'Ellroy, et donc très difficile à mettre en scène, considérant la complexité du roman. De Palma a su l'amener au grand écran avec brio. Mon petit bémol concerne les personnages, car je n'arrivais pas à comprendre exactement leurs pensées et leurs intentions. Ils auraient du accorder plus de temps à leur présentation pour qu'on les comprenne mieux.

Caractéristiques du film noir:

Les thèmes: Plusieurs thèmes propres au film noir ont été exploités dans cette oeuvre. Par exemple, il est évident qu'on y retrouve le crime, car il s'agit du point central de l'histoire. Ensuite, on a employé l'idée de la ville, car l'intrigue se déroule en plein coeur de Los Angeles. Il s'agit aussi d'un film nocturne, où on retrouve les rues sombres et les lampadaires sinistres. Les personnages partagent tous une certaine cupidité. On peut penser à Madeleine Lindscott ou à Kay Lake, qui toutes les deux sont prêtes à tout pour que leurs squelettes restent au placard. Le film témoigne de sadisme déconcertant. Entre autres, quand on retrouve le corps tranché en deux et dont les joues sont mutilées jusqu'aux oreilles, la cruauté est très bien exposée. On y voit aussi un invariant du film noir: le renforcement de l'érotisme. Prenons, par exemple, l'étrange homme assez effrayant qui a tourné un film XXX avec les deux jeunes actrices.

La nuit
Le sadisme

 Les personnages typiques: Pour commencer, il est important de mentionner que presque l'entièreté des personnages traînent derrière eux un lourd passé qu'ils tentent de garder caché. Cet aspect est une caractéristique importante du film noir, qui met rarement en scène des êtres de lumière.

A) Celui qui cherche la vérité: Bucky et Lee sont deux détectives qui représentent la loi. Ils ont une soif de connaître l'issue de l'histoire et veulent identifier l'horrible coupable à tout prix. Or, tous les deux cachent certains secrets. Par exemple, Lee gardait enfoui ans sa salle de bain une énorme somme d'argent volée un peu plus tôt.

B) La femme fatale: On retrouve dans ce film deux très bons exemple des la femme fatale. En effet, Madeleine Lindscott et Kay Lake sont prêtes à aller jusqu'à utiliser leur sexualité pour rivaliser avec les hommes qui les entourent. Par exemple, Lindscott arrive à charmer Bucky pour l'envoyer sur des fausses pistes et qu'il arrête de la soupçonner d'un quelconque lien avec l'histoire du meutre. Kay, pour sa part, arrive à charmer le détective dans l'intérêt de lui cacher le vol que son défunt mari a fait auparavant.
Kay Lake

Madeleine Lindscott




Caractéristiques stylistiques: Comme je l'ai mentionné dans ma critique, je trouve que ce film a été très bien réalisé car on retrouve les incontournables du film noir au niveau du style de l'image.
A) L'éclairage en clairs-obscurs: À la manière de Rembrandt et Caravage, les classiques du Noir sont filmés en éclairages contrastés, où une partie de l'écran est éclairée, mais l'autre, sombre et ombragée. Dans ces scènes de l'escalier ou du film d'Elizabeth, par exemple, on illustre très bien le clair-obscur.



B) Les angles de caméra: Je n'ai pas détecté de Dutch Angle dans ce film. Par contre, on a beaucoup utilisé la vue en plongée et contre plongée pour accentuer la puissance ou la vulnérabilité des personnages. Par exemple, quand Becky voit son acolyte Lee se faire tuer un étage plus haut sur la balustrade, il est filmé en contre plongée pour exprimer son impuissance face à la situation. Il n'a rien pu y faire...

L'importance de la voix-off: Becky est le personnage principal du film. On entend toujours sa voix off qui nous raconte l'histoire, en quelque sorte. Elle est très importante dans les films noirs, parce que le film noir a une certaine complexité. Il est donc impératif qu'on entende ses états d'âmes, ses soupçons et les informations pertinentes qu'il détient.

Le cynisme expéditif du dialogue: Je pense ici au dialogue entre Becky et Madeleine quand il a compris qu'elle et sa famille sont coupables du meurtre. Il lui pointe son revolver vers elle et elle lui répond d'un ton ironique qu'il ne lui fait pas peur. "Je sais que tu voudrais me baiser et me tuer, mais tu n'as les couilles pour aucun des deux."

Des intrigues complexes: Ce film était très difficile à comprendre. Je me suis cassée la tête pour faire les liens entre les personnages et les événements. Comme il est tiré d'un roman policier de plus de 500 pages, il est évident que le film ne sera pas des plus simplistes.

Recours aux flash-back: Au moins, même s'il était très complexe, on a eu recours aux flash-back, qui expliquaient un peu la situation. C'étaient des scènes très rapides, parfois même placées en surimpression, juste assez pour qu'on en soutire quelques indices.



mercredi 31 octobre 2012

Thirst- Park Chan-Wook (2009)


Ce film est un film fantastique pour plusieurs raisons. Il faut savoir que ce type de film fait apparaître au sein d'un univers réalistes des éléments surprenants et inexplicables qui donnent froid dans le dos. 

1. Par exemple, on retrouve un élément clé du fantastique: le vampire. En effet, c'est un personnage typique du style cinématographique. C'est un homme assez banal dans un quotidien ordinaire qui se transforme en un personnage étrange. 

2. De plus, on retrouve les lieux propres au film fantastique. Ce sont des lieux effrayants où l'angoisse et la peur sont omniprésents. On peut penser au vieil hôpital où le prêtre travaille et boit son sang quotidien ou au laboratoire délabré où il se transforme en vampire. De plus, on retrouve la forêt sinistre au moment où Tae-Ju tue l'homme innocent. On pourrait aussi mentionner la cave où ils dormaient dans leur "tombeau" pour éviter les rayons du soleil. 

Je qualifierais les scènes de ce film comme des scènes d'horreur et non de terreur, parce que tout est dévoilé. Il n'y a aucune censure et on voit très bien le sang et les dents qui s'enfoncent dans la peau. On ressent un sentiment de dégoût, contrairement au film de terreur qui ne feraient que supposer les scènes effrayantes dans notre imagination, ce qui, à mon avis, est beaucoup plus poignant. 

 

lundi 22 octobre 2012

Big Fish- Tim Burton (2003)

Synopsis: Ce film illustre les histoires d'Edward Bloom qui a toujours été un grand raconteur de récits abricadabrants par rapport à sa jeunesse. Il arrive à impressionner et fasciner tout son entourage à une seule exception: son fils Will. Ce dernier est exaspéré d'entendre mille et une fois les mêmes balivernes, qui,  à son avis, sont totalement fausses. C'est quand son père est mourrant que Will décide de connaître la vérité une fois pour toutes. Il veut connaître le vrai monsieur Bloom, celui qui se cache derière les multiples légendes. Il découvrira enfin son père, quoique sera toutefois surpris davantage.

Critique personnelle: J'ai trouvé ce film charmant. Il était facile de s'attacher aux personnages de l'histoire. J'ai trouvé qu'il avait été réalisé avec un soin hallucinant. L'esthétisme est assez impressionnant, car les images sont claires, magnigfiques et agréables à regarder. Je trouve que le film est digne du grand Burton, car on le reconnaît très bien par son style original et particulier. Il a su nous apporter dans un nouveau monde rempli de magie et nous amène toujours à décrocher, à rêver un peu plus. Il est à la hauteur de l'imaginaire du réalisateur. Malgré les éléments magiques et fantastiques, il arrive à nous faire passer par une gamme d'émotions. Je pense en particulier à la scène finale de la mort de monsieur Bloom. J'en avais des frissons. Les acteurs sont très convaincants et on sent leur passion à travers l'oeuvre. À mon avis, Edward Bloom jeune (Ewan McGregor) était le plus talentueux, car on le voyait s'investir à 100% dans son rôle et jamais je n'ai douté de son jeu. Finalement, je considère que  c'est un film époustouflant, parce qu'il touchera les gens chacun à leur manière et qu'il s'adresse à un public de 5 à 100 ans.

Les caractéristiques du cinéma fantastique:

Les personnages typiques: Dans les films fantastiques, on retrouve des personnages qui sont propores à ce genre. Par exemple, on peut souvent y voir une sorcière, comme dans Big Fish. C'est un personnage étrange qui suscite la peur, tout en piquant la curitosité. Elle est souvent dotée de pouvoirs inexplicables, comme, dans ce cas, la fait qu'on puisse voir la façon dont on mourra dans son oeil de vitre. On y trouve aussi le fantôme au moment où Edward voit une femme nue dans l'eau, mais qu'elle disparait soudainement.


Les lieux: Certains lieux sont des classiques du film fantastique. Ce sont toujours des endroits qui donnent froid dans le dos, où on ne se sent pas en sécurité. Souvent inconnus des personnages, ces endroits provoquent la tension et la crainte. Dans Big Fish, on retrouve deux de ces endroits typiques. Premièrement, on peut voir la forêt hantée, au moment où Edward se dirige vers la ville de Spectre et en ressort. Ensuite, la grotte du géant est un endroit qui effrayait tous les habitants. Edward s'y est tout de même aventuré. La grotte est un lieu classique du film fantstique.          

Les thèmes: Dans Big Fish, on a pas exploité les thèmes effrayants et traumatisants qu'on associe au film d'horreur. On n'y retrouve donc pas la lutte du bien et du mal ni aucune sorte de rivalité. Or, on peut y voir le thème de l'anormalité sous tous ses aspects. Par exemple, on affiche le gigantisme par l'incroyablement grand homme Karl qui devint l'ami d'Edward. 
Les aspects techniques: 
a) Big Fish vient à l'encontre d'une règle d'or du cinéma fantastique, qui dit que la lumière devrait être nocturne et les images sombres. Par contre, dans ce film très ensoleillé, on retrouve rarement ce type de lumière. Sur ce point, Big Fish diffère des classiques fantastiques.
b) Par contre, on peut retrouver la couleur bleutée dans la lumière de ce film, qui est un invariant du fantastique. Quand monsieur Bloom observe le petit étang et qu'une femme nue sort de l'eau, on a très bien utilisé la couleur de bleu qui représente le froid et la nuit. (Je n'ai pas trouvé d'image représentative). Ensuite, quand il marche dans la  forêt hantée pour revenir de Spectre, on peut observer la couleur bleue (voir plus haut).
c) La lumière prépondérante: Quand la sorcière effraie les enfants avec son oeil, elle est éclairée en lumière prépondérante par la lampe de poche des jeunes. 
d) Afin de créer un climat instable, on a utilisé des angles de caméra particuliers. Par exemple, on peut voir ici une vue en plongée pour démontrer la vulnérabilité du personnage face au géant.
e) Le son a joué un rôle important dans ce film. Je pense encore à la scène où les enfants voient leur mort dans l'oeil de la sorcière, il y a une montée de musique graduelle qui crée un tension et surprend le spectateur.
La lumière prépondérante
La vue en plongée

lundi 15 octobre 2012

C.R.A.Z.Y- Jean-Marc Vallée (2005)

Ce week-end, j'ai revu le film C.R.A.Z.Y, qui honnêtement, m'avait un peu traumatisée à l'âge de 10 ans. Je l'avais définitivement mal jugé, car j'ai finalement été très touchée par cette oeuvre. C'est l'histoire du quatrième d'une famille de 5 garçon, qui est bien différent de ses 4 frères. Dès son tout jeune âge, sa famille a constaté sa féminité. Sa mère voyait sa différence comme un don de Dieu, qui lui permettrait de guérir les gens par la pensée. Bien au contraire, son père considérait sa douceur comme un manque de virilité, voire même un "fife". Zachary doit donc apprendre à vivre avec son homosexualité, à une époque où elle est assez mal-vue. Sa quête de bonheur et d'épanouissement tout au long de sa jeunesse nous permet de le comprendre de mieux en mieux. On est très sensible au personnage, ce qui rend le film d'une beauté incomparable. J'ai trouvé que le jeu des acteurs était assez impressionnant, parce qu'il nous amène à passer par une foule d'émotions intenses. Le personnage principal (Marc-André Grondin) et le père de la famille (Michel Côté) ont été, à mon avis, les deux "étoiles du match". J'ai trouvé que leur relation était tellement bien interprétée et était d'un réalisme déconcertant. Il était assez émouvant de voir un fils qui tente en vain de plaire à son père, et un père qui veut désespérément arriver à l'aimer malgré tout. J'ai aimé que la musique nous transporte à travers les années. En effet, entre 1960 et 1980, la trame sonore s'adapte à l'époque (Patsy Cline, Pink Floyd ou Charles Aznavour). Mon petit bémol est à la fin. J'ai trouvé que le film s'éternisait après un certain temps. L'histoire devenait lourde et on en perdait l'attention. Je trouvais que son voyage à Jérusalem était assez noir et déprimant. Or, c'est peut-être l'effet que le réalisateur a voulu donner, mais j'ai trouvé que ça créait des longueurs. Bref, ce film est à voir. Je considère qu'il fait partie des oeuvres québécoises dont nous devrions être fiers.

mardi 9 octobre 2012

The Birds - Alfred Hitchcock (1963)


Synopsis: L'histoire commence à San Francisco, où Melanie Daniels rencontre un charmant avocat à la recherche d'inséparables. Après avoir trouvé les fameux oiseaux, elle décide de les lui apporter à Bodega Bay. Dès son arrivée, elle se fait pincer au front par un goéland et c'est la première d'une multitude d'attaques inexpliquées de milliers d'oiseaux. La terreur est semée dans le village quand les habitants meurent un à un, tués par des nuées d'oiseaux cinglés.

Critique personnelle: Il est certain que je ne verrai plus un ciel rempli de mouettes affamées de la même manière. En effet, Hitchcock a su rendre son intrigue assez captivante. Il m'a tenue en haleine du début à la fin. J'ai trouvé originale l'idée des oiseaux. Au lieu de craindre les meurtriers en série et les psychopathes, ce sont des petites bêtes, qu'on a toujours crues inoffensives qui terrorisent les villageois. Je trouve que les sons amplifiaient l'angoisse ressentie pendant le visionnement. Les cris stridents et les battements d'ailes des oiseaux venaient me chercher et ça entretenait bien la tension. En fait, la bande-sonore était pratiquement composée de longs silences effrayants et de piaillements déconcertants. J'ai aussi trouvé que le jeu des acteurs était excellent. J'ai cru à l'horreur qu'ils ressentaient et jamais je n'ai trouvé qu'ils sonnaient faux. En fait, la limite entre les deux était très mince, étant donné qu'il doit être assez dur d'être crédible quand on joue quelqu'un qui se fait attaquer par des oiseaux, qu'on n'arrive normalement pas à approcher. Par contre, j'ai trouvé que l'intrigue met du temps à se déclencher. On a accordé trop de temps, à mon avis, à la mise en contexte et la présentation des personnages. Finalement, je me dois de mentionner que la fin m'a franchement déçue, car on n'a pas de détails sur l'issue de l'histoire. Pourquoi ces oiseaux fous? Qu'arrive-t-il aux personnages importants?   Était-ce la dernière attaque?

Éléments cinématographiques: 

La coupure franche: De 1:47:44 à 1:49:18, on peut voir une transition instantanée d'une cinquantaine de plans enchaînés un après l'autre. Ça accentue l'effet de détresse de Melanie qui se fait attaquer par les oiseaux. La scnène parait plus tendue et stressante, parce que les images ne sont pas en continue. Les coupes franches éliminent complètement la "tranquillité" de l'image, à mon avis. Hitchcock est le maître de la coupure franche, comme dans la scène de la douche du célèbre film psycho.
Le McGuffin: Le McGuffin est propre au cinéma Hitchcockien. Il s'agit d'un élément du récit qu'on croit important, qui s'avère en fait complètement insignifiant. Dans cette oeuvre, au tout début, la femme achète les deux inséparables pour la soeur de son amant. On croit alors qu'ils auront une importance capitale au cheminement de l'histoire, parce que le film se nomme "Les oiseaux". Pourtant, à la fin du film, on comprend qu'ils sont totalement inoffensifs et qu'ils ne sont aucunement en lien avec l'issue de l'aventure.
La vue en plongée: Entre 52:03 et 53:12, il y a souvent une prise de vue en plongée très prononcée. Il s'agit de la scène de la première véritable attaque des oiseaux, qui s'en prennent aux enfants lors de la petite fête. On les voit un après l'autre filmés du dessus, presque en overhead shot, pour mettre en évidence la vulnérabilité des pauvres enfants apeurés. De plus, j'ai aimé cette façon de filmer, parce qu'elle représentait bien l'emprise qu'avaient les oiseaux sur eux. On avait l'impression que c'était leur vision, presque comme une caméra subjective.
La surimpression: À la fin de la scène, on voit Melanie et l'enseignante du village qui observent le ciel rempli de goélands d'un air perplexe. On enchaîne alors graduellement avec l'autre plan en superposant les deux images. (De 32:10 à 32:12) On peut donc voir leurs visages de plus en plus transparents et le véhicule qui roule derrière de la scène suivante.
Le plan de grand-ensemble: J'ai trouvé que le départ de Melanie vers la maison des Brenner affichait un magnifique paysage de l'autre côté de la Bodega Bay. Comme on arrive à voir le village au complet, c'est un plan de grand-ensemble.
Le plan de grand-ensemble

lundi 8 octobre 2012

Dérapages-Paul Arcand (2012)

En fin de semaine, j'ai écouté un documentaire de Paul Arcand sur la vitesse et l'alcool au volant. J'ai franchement été frappée par son oeuvre, qui m'a fait réaliser le risque qu'on prend à ne pas respecter ces lois. L'idée de présenter quelques histoires différentes, mais toutes aussi horrifiantes les unes que les autres m'a plu. Je trouve que ça gardait un certain "suspense", malgré le fait que je visionnais un documentaire. J'étais toujours intriguée par l'issue de chacune de leur histoire. Le réalisateur a assurément voulu frapper son spectateur, ce qui, dans mon cas, a été réussi avec brio. Il a réussi à me faire peur. Peur des autres conducteurs. Peur de mes amis. Peur de moi-même. Par contre, la pire constatation que j'ai faite à travers le visionnement est que malgré toutes les annonces-choc, les affiches, les sermons des parents, il n'y a rien à faire. Un jeune est un jeune. Il sera toujours aussi téméraire et en soif d'adrénaline. J'ai aimé la façon dont il a terminé le film. Les images de tous les décédés sur la route qui s'enchaînaient me donnaient des frissons. Excellent travail.

dimanche 23 septembre 2012

Cours Lola Cours-Tom Twyker (1998)


Synopsis: Une jeune femme nommée Lola reçoit un appel de son copain Manni en détresse. Elle part à la recherche de 100 000 marks pour lui, qui a égaré cette somme qu'il devait rendre à un brigand. Elle dispose de seulement 20 minutes pour lui apporter avant qu'il ne vole le super-marché d'à  côté. Elle part à grandes enjambées à travers les rues de Berlin solliciter les gros sous de son père. Le film présente trois courses contre la montre différentes dans l'espoir de sauver Manni, dont la vie ne tient qu'à un fil.

Critique personnelle: J'ai trouvé ce film différent de tout ce que j'ai vu dans le passé. C'était une oeuvre originale et très dynamique. Elle était intéressante à analyser, car la réalisation, à mon avis, était exceptionnelle. Plusieurs mouvements de caméra et prises de vue m'ont étonnée et ça rendait le film assez particulier. L'idée de reprendre 3 fois le même périple, mais avec quelques petites modifications qui se sont avérées (très) significatives m'a plu, car on avait un effet de surprise à chaque fois. Par contre, je trouve aussi que la vue des mêmes images 3 fois me faisait perdre l'attention. Le film avait une bonne longueur. Twyker a su condenser le récit en 81 minutes, ce qui le rendait d'autant plus vif et captivant. L'intégration des bonshommes animés, encore une fois, rendait l'oeuvre singulière.

 Le langage cinématographique:
Le split-screen: À 51:16, on partage l'écran en 3 zones. Dans la première, on peut voir Manni qui s'apprête à entrer dans le super-marché. Pendant ce temps, dans la deuxième, Lola court pour tenter de l'arrêter contre l'horloge, qu'on peut voir dans la troisième zone.
La règle des tiers: À 1:15:03, quand Manni avance rejoindre Lola, il est filmé dans la première zone verticale. On le place sur les points de force pour créer un dynamisme.
Entrée et sortie de champ: Le véhicule du brigand fait une entrée de champ à 1:14:33. Il en ressort à 1:15:01.
Le champ-contre-champ: À 46:42, lorsque lorsque Lola vise son père avec le fusil en attendant le magot, ils sont filmés en champ-contre-champ.
Le hors-champ: À 48:14, Lola a un regard hors-champ quand elle sort de la banque de son père avec le sac d'argent volé. On lit la tension sur son visage, sans voir les policiers qui l'attendent devant elle.
La profondeur de champ: À 50:11, on peut voir les feux de circulation au premier plan et Manni qui traverse la rue pour aller cambrioler le super-marché au deuxième plan.
Le plan-séquence: Il n'y a aucun plan, assez long, qui a la complexité d'un plan-séquence.
Le plan de grand ensemble: À 5:10, on peut voir la ville au grand complet et la caméra cadre un décor très vaste. Par contre, c'est très bref étant donné que la caméra procède juste apràs à un travelling avant jusqu'au téléphone dans l'appartement de Lola.
Le plan d'ensemble: À 37:07
, on peut observer un décor plus restreint. On arrive toujours pas à distinguer Lola, mais on voit les édifices du quartier.
Le plan moyen: À 14:42, Lola court, encore et encore, rejoindre vers la banque de son père. On la voit de la tête aux pieds. Elle est complètement inscrite dans le cadre, ce qui fait de ce plan un plan moyen.
Le plan américain: À 51:40, Lola court rejoindre Manni avec les 100 000 marks et est filmé à la mi-cuisse. C'est donc un plan américain.
Le plan rapproché taille: À 24:05, Lola regarde au loin et est perdue dans ses pensées. Son plan a écoué et elle est découragée. On la voit de la ceinture à la tête, c'est donc un plan rapproché taille.
Le plan rapproché épaule: À partir de 11:47, Lola envisage toutes les possibilités de personnes qui pourraient avoir l'argent dont elle a besoin. Ils apparaissent chacun leur tour par des flash et sont tous filmés en plan rapproché épaule. À 12:12, par exemple, on peut mieux le voir, car son père est fillmé plus longtemps étant donné qu'elle a rrêté son choix sur lui. Ces quelque 10 secondes sont très originales, à mon avis.
Le gros plan: Au début du film, quand Manni et Lola se parlent au téléphone, la conversation est très tendue. On peut ressentir leurs émotions parce que leur visage sont isolés (plan psychologique) pour mieux les cerner. À 10:09, par exemple, on fait un gros plan sur Lola qui semble très angoissée.
Le très gros plan: À 1:09:02, on fait un très gros plan sur le nombre 20 et la bille qui se retrouve dans cette case. À ce moment, on comprend que Lola vient de gagner une énorme somme d'argent au casino.
Le plan subjectif: Il n'y en a pas.
La vue en plongée: À 20:42,
quand Lola s'agenouille devant son père pour lui demander son aide, la caméra est placée au-dessus d'elle pour qu'elle paraisse diminuée et affaiblie.
La vue en contre-plongée: Au contraire, à 29:12, la caméra est placée au-dessous de la jeune femme quand elle tient le fusil. Lola semble donc plus puissante et imposante.
Le overhead shot: À 11:06, on filme Manni dans la cabine téléphonique en plongée maximale. Ça lui donne un air extrêmement démuni et sans espoir. Ça crée un effet de pitié chez le téléspectateur, qui est conscient du danger qui le guette.
Le panoramique horizontal: À 11:1
4:19, on peut observer un panoramique de droite à gauche. Ça nous permet de découvrir l'environnement tout autour de Lola qui attend son copain. Ça crée un effet de "recherche" parce qu'elle semble perdue, elle ne le retrouve pas. La caméra fait un 360° sur elle-même. Il ne faut pas confondre avec le travelling circulaire, qui tourne autour du personnage.
Le panoramique vertical: À 31:11, quand Lola recoit une balle dans la poitrine, elle tombe sur le sol et la caméra effectue un panoramique vertical pour la suivre.
Le travelling avant: De 1:59 à 2:04, on peut observer un travelling avant qui s'approche de plus en plus de la gargouille sur l'horloge pour entrer dans sa gueule. On entre alors dans la ville de Berlin et c'est là que l'histoire commence.
Le travelling arrière: À 1:07:57, on filme Lola qui attend le résultat de la bille dans la roulette. Petit à petit, on s'éloinge d'elle pour dévoiler les gens autour d'elle.
Le travelling vertical: De 1:41 à 1:51, on filme de bas en haut l'horloge à pendule par travelling vertical.
Le travelling latéral: Il est évident qu'il y a beaucoup de travelling latéral dans ce film, puisque, la majorité du temps, on filme Lola qui court dans les rues. La caméra la suit par travelling latéral, comme, par exemple, à 13:18.
Le travelling circulaire: À 11:41, je trouve que le travelling circulaire qui fait le tour de Lola à répétition quand elle réfléchit à une solution est brillant. Quand on voit les visages de ses proches apparaître en même temps, ça crée un effet de stress et on a l'impression de réellement être dans sa tête. 
Le zoom avant: À 1:06:05, la caméra effectue un zoom avant sur le numéro 20 où Lola dépose ses pièces.
Le zoom arrière: À 49:20, la caméra effectue un zoom arrière très rapide pour dévoiler un plus grand décor de Lola qui court dans la rue.
La caméra à l'épaule: C'est dans l'ambulance qu'on trouve le parfait exemple de caméra à l'épaule. À 1:12:00, on sent clairement l'agitation dans le véhicule et on y trouve un effet de réalisme. On arrive  à percevoir la tension de l'ambulancier qui a une vie entre ses mains, tout comme les bosses sur la route.

La continuité dans la direction: Ce film est rempli de scènes qui permettent de comprendre la continuité dans la direction, car le personnage principal court toujours. Par exemple, de 13:07 à 13:33, Lola court de droite à gauche de l'écran, malgré les changements de plan. De cette façon, le spectateur n'a pas l'impression qu'elle revient sur ses pas. De 13:39 à 13:48, les coupures franches de photos de la vieille dame font "oublier" la direction de Lola. C'est pourquoi, à partir de 13:49, elle court maintenant de gauche à droite.
L'ellipse: Elle consiste à éliminer une partie du récit, sans que ça nuise à la compréhension du spectateur. Par exemple, à 43:58, Lola tire deux balles dans le mur pour menacer son père. Au plan suivant, on les voit tout de suite dans le couloir et Lola tient l'arme au cou de son père. On a donc supprimé le moment où elle irait coller l'arme à son cou et qu'ils se seraient levés et sortis du bureau.
Surimpression: De 2:11 à 3:21, on peut voir des exemple de surimpression dans les plans de foule où on peut apercevoir l'appartion des personnages secondaires que Lola croisera sur sa route au cours de son périple.
La scène alternée:  De 1:02:38 à 1:03:35, il y a un montage en alternance entre Manni qui poursuit le clochard et M.Meyer dans le véhicule avec le père de Lola. Cette scène alternée est intéressant parce que les deux finissent par se rejoindre. Evffectivement, à 1:03:03, le clochard et Manni coupent l'automobile de M.Meyer, ce qui provoque un accident.         
L'erreur de continuité: Outre l'erreur dans la direction vue en classe à 14:00, j'ai remarqué une autre erreur de continuité. En effet, à 29:54, Lola et Manni courent après avoir cambriolé le super-marché. On les voit au coin du mur plein de graffiti d'un édifice. Au plan suivant, à 29:56, on les voit courir VERS ce coin, qui, normalement, ont déjà passé.

Quelques exemples:
Le plan rapproché épaule
Le split screen
Le over head shot

mardi 18 septembre 2012

Saving Private Ryan-Stven Spielberg (1998)


Synopsis: C'est le 6 juin 1944 qu'a lieu le célèbre débarquement allié sur les plages normandes. Parmi le quelque 10 000 soldats ayant laissé leur vie dans ces eaux se trouvent 3 dénommés Ryan. Une journée, 3 frères, 3 morts. En constatant l'horreur des 3 télégrammes qui attendaient la famille Ryan, le Général Marshall lance une mission spéciale au capitaine Miller et son équipe: sauver James Francis Ryan. En effet, le benjamin de la famille était toujours en vie, déployé un peu plus tôt dans la zone ennemie, mais on est toujours sans nouvelle. On accorde au dernier Ryan le privilège de retourner chez lui. Miller  doit traverser les lignes nazi pour lui annoncer la mort de ses frères et son rapatriement, au risque de la vie de ses propres hommes. Le périple en vaut-il la peine?

Critique personnelle: Je considère cette oeuvre troublante et émouvante. C'était la première fois que je visionnais une véritable guerre: cruelle et sanguinaire. Spielberg a incontestablement voulu détruire les idées nobles et héroïques qu'on se fait du champ de bataille. Les images étaient d'un réalisme déconcertant. J'en avais littéralement des frissons. Soyons honnêtes. La guerre, c'est dégueulasse. J'espère que ce long métrage a ouvert les yeux des gens sur leur vision glorieuse et admirable de celle-ci. Personnellement, j'ai trouvé que le film avait des longueurs et ça m'en faisait perdre le fil. J'aurais préféré qu'il soit plus bref pour avoir un effet direct et frappant en seulement 2h, par exemple. Or, je me dois de mentionner que le jeu des acteurs était incroyable. J'y ai cru à 100%.

Le langage cinématographique:
Le split-screen: Il n'y en a pas.
La règle des tiers: À 2:24, on a placé le fameux drapeau américain sur les points de force pour le mettre en évidence. Cela crée une image plus dynamique.
Entrée et sortie de champ: Entre 38:28 et 39:38, on peut observer un nombre incroyable d'entrées et de sorties de champ. Cette prise de vue présente une centaine de soldats qui entrent et sortent du champ.
Le champ-contre-champ: À 1:47:43, lorsque le capitaine Miller annonce à Ryan la mort de ses 3 frères, ils ont une conversation en champ-contre-champ.
Le hors-champ: À 32:05, Mme Ryan regarde à travers sa fenêtre et voit l'automobile qui vient lui annoncer la mauvais nouvelle en hors-champ. On lit la détresse sur son visage, sans voir le véhicule.
La profondeur de champ: À 32:52, on observe la scène de l'arrivée du général Marshall à travers la porte (3ème plan). La scène est claire tout comme la femme sur le perron (2em plan) et l'intérieur de la maison où on peut aussi voir nettement la table avec les cadres affichant les 4 frères (1er plan).
Le plan-séquence: Il n'y a aucun plan, assez long, qui a la complexité d'un plan-séquence.
Le plan de grand ensemble: Il n'y en a pas.
Le plan d'ensemble: À 41:34, on peut voir la plage au complet avec les bateaux et le avions de l'armée.
Le plan moyen: À 41:56, on peut observer Miller et son équipe monter graduellement la colline et s'inscrire petit à petit dans le cadre de la caméra. Ils sont filmés de la tête aux pieds. Je l'ai choisi parce que trouve que c'est un magnifique point de vue à contre-jour avec le soleil.
Le plan américain: À 2:37:38, l'officier Upham est filmé en plan américain. Il marche dans la fumée et dans les cadavres, fusil à la main. Son air de désespoir rendait ce plan assez poignant.
Le plan rapproché taille: À 1:43:44, je trouve ce plan très joli. Miller est cadré à la ceinture dans le coucher du soleil, après avoir enterré son fidèle soldat Wade, toujours respectant la règle des tiers.
Le plan rapproché épaule: À 1:40:10, les deux officiers qui se disputent au sujet de la pertinence de la mission Ryan, ils sont tous les deux filmés en plan rapproché épaule.
Le gros plan: À 55:13, le soldat allemand qui se cache des Américains dans la ruelle est filmé en gros plan, pour qu'on voit la concentration dans son visage au moment de cibler les hommes.
Le très gros plan: À 26:31, je trouve que ce gros très plan sur le sable que le soldat récupère en France pour ajouter à sa collection est accrocheur. Il représente bien le long voyage que les combattants ont parcouru dans cette pénible guerre.
Le plan subjectif: À 1:27:40, Upham observe la scène de loin la bataille dans les champs ennemis à travers sa jumelle. Il s'agit de son point de vue. La caméra devient les yeux de l'officier.
La vue en plongée: À 2:26:03, Upham rend les armes dans l'escalier face au soldat nazi. Il est en infériorité par rapport à lui et est seul. C'est pourquoi on le filme en plongée.
La vue en contre-plongée: À 2:38:48, Ryan est filmé en plongée pour représenter sa grande bienveillance. On en comprend le chemin qu'il a parcouru après sa longue vie et la sagesse qui a acquérie avec l'expérience.
Le overhead shot: À 56:58, on filme la fillette française qui court sous la pluie rejoindre ses parents après l'épisode de fusillade devant sa maison en overhead shot. Cela la fait paraître, à mon avis, misérable et esseulée.
Le panoramique horizontal: À 29:55, on peut observer un panoramique vers la droite qui suit la secrétaire militaire lorsqu'elle traverse la porte du général.
Le panoramique vertical: À 57:03, Wade s'accroupit pour aller chercher la lettre d'adieu du soldat décédé. On le suit en panoramique vertical de haut en bas.
Le travelling avant: À 4:04, on peut observer un travelling avant qui s'approche de plus en plus de Ryan pour entrer dans sa tête, dans ses souvenirs cauchemardesques.
Le travelling arrière: À 5:15, on filme le capitaine dans le bateau. Petit à petit, la caméra s'éloinge et on découvre les autres officiers effrayés autour de lui.
Le travelling vertical: À 1:56:45, il s'agit d'un travelling vertical au moment où on suit la montée du fusil au sommet de la tour par une poulie.
Le travelling latéral: À 1:23:43, la caméra suit les officiers qui se faufilent à travers les buissons selon un mouvement latéral.
Le travelling circulaire: À 2:38:54, la caméra fait le tour de Ryan pour aboutir sur la tombe. Il s'agit d'un travelling circulaire.
Le zoom avant: Il n'y en a pas. (On a utilisé beaucoup plus le travelling avant.)
Le zoom arrière: Il n'y en a pas (On a utilisé beaucoup plus le travelling arrière.)
La caméra à l'épaule: Pour finir, il est inévitable de mentionner une scène qui a laissé sa marque dans l'histoire du cinéma: le fameux débarquement de Normandie. Elle est filmée la caméra à l'épaule, ce qui ajoute un réalisme déconcertant. Cette scène en aura marqué plus d'un parce quelle est crue et fidèle aux   événements tragiques. (4:30 à 28:28)

Quelques exemples:

Le champ-contre-champ
Le plan rapproché taille
et la règle des tiers
La vue en plongée