Synopsis: C'est le 6 juin 1944 qu'a lieu le célèbre débarquement allié sur les plages normandes. Parmi le quelque 10 000 soldats ayant laissé leur vie dans ces eaux se trouvent 3 dénommés Ryan. Une journée, 3 frères, 3 morts. En constatant l'horreur des 3 télégrammes qui attendaient la famille Ryan, le Général Marshall lance une mission spéciale au capitaine Miller et son équipe: sauver James Francis Ryan. En effet, le benjamin de la famille était toujours en vie, déployé un peu plus tôt dans la zone ennemie, mais on est toujours sans nouvelle. On accorde au dernier Ryan le privilège de retourner chez lui. Miller doit traverser les lignes nazi pour lui annoncer la mort de ses frères et son rapatriement, au risque de la vie de ses propres hommes. Le périple en vaut-il la peine?
Critique personnelle: Je considère cette oeuvre troublante et émouvante. C'était la première fois que je visionnais une véritable guerre: cruelle et sanguinaire. Spielberg a incontestablement voulu détruire les idées nobles et héroïques qu'on se fait du champ de bataille. Les images étaient d'un réalisme déconcertant. J'en avais littéralement des frissons. Soyons honnêtes. La guerre, c'est dégueulasse. J'espère que ce long métrage a ouvert les yeux des gens sur leur vision glorieuse et admirable de celle-ci. Personnellement, j'ai trouvé que le film avait des longueurs et ça m'en faisait perdre le fil. J'aurais préféré qu'il soit plus bref pour avoir un effet direct et frappant en seulement 2h, par exemple. Or, je me dois de mentionner que le jeu des acteurs était incroyable. J'y ai cru à 100%.
Le langage cinématographique:
Le split-screen: Il n'y en a pas.
La règle des tiers: À 2:24, on a placé le fameux drapeau américain sur les points de force pour le mettre en évidence. Cela crée une image plus dynamique.
Entrée et sortie de champ: Entre 38:28 et 39:38, on peut observer un nombre incroyable d'entrées et de sorties de champ. Cette prise de vue présente une centaine de soldats qui entrent et sortent du champ.
Le champ-contre-champ: À 1:47:43, lorsque le capitaine Miller annonce à Ryan la mort de ses 3 frères, ils ont une conversation en champ-contre-champ.
Le hors-champ: À 32:05, Mme Ryan regarde à travers sa fenêtre et voit l'automobile qui vient lui annoncer la mauvais nouvelle en hors-champ. On lit la détresse sur son visage, sans voir le véhicule.
La profondeur de champ: À 32:52, on observe la scène de l'arrivée du général Marshall à travers la porte (3ème plan). La scène est claire tout comme la femme sur le perron (2em plan) et l'intérieur de la maison où on peut aussi voir nettement la table avec les cadres affichant les 4 frères (1er plan).
Le plan-séquence: Il n'y a aucun plan, assez long, qui a la complexité d'un plan-séquence.
Le plan de grand ensemble: Il n'y en a pas.
Le plan d'ensemble: À 41:34, on peut voir la plage au complet avec les bateaux et le avions de l'armée.
Le plan moyen: À 41:56, on peut observer Miller et son équipe monter graduellement la colline et s'inscrire petit à petit dans le cadre de la caméra. Ils sont filmés de la tête aux pieds. Je l'ai choisi parce que trouve que c'est un magnifique point de vue à contre-jour avec le soleil.
Le plan américain: À 2:37:38, l'officier Upham est filmé en plan américain. Il marche dans la fumée et dans les cadavres, fusil à la main. Son air de désespoir rendait ce plan assez poignant.
Le plan rapproché taille: À 1:43:44, je trouve ce plan très joli. Miller est cadré à la ceinture dans le coucher du soleil, après avoir enterré son fidèle soldat Wade, toujours respectant la règle des tiers.
Le plan rapproché épaule: À 1:40:10, les deux officiers qui se disputent au sujet de la pertinence de la mission Ryan, ils sont tous les deux filmés en plan rapproché épaule.
Le gros plan: À 55:13, le soldat allemand qui se cache des Américains dans la ruelle est filmé en gros plan, pour qu'on voit la concentration dans son visage au moment de cibler les hommes.
Le très gros plan: À 26:31, je trouve que ce gros très plan sur le sable que le soldat récupère en France pour ajouter à sa collection est accrocheur. Il représente bien le long voyage que les combattants ont parcouru dans cette pénible guerre.
Le plan subjectif: À 1:27:40, Upham observe la scène de loin la bataille dans les champs ennemis à travers sa jumelle. Il s'agit de son point de vue. La caméra devient les yeux de l'officier.
La vue en plongée: À 2:26:03, Upham rend les armes dans l'escalier face au soldat nazi. Il est en infériorité par rapport à lui et est seul. C'est pourquoi on le filme en plongée.
La vue en contre-plongée: À 2:38:48, Ryan est filmé en plongée pour représenter sa grande bienveillance. On en comprend le chemin qu'il a parcouru après sa longue vie et la sagesse qui a acquérie avec l'expérience.
Le overhead shot: À 56:58, on filme la fillette française qui court sous la pluie rejoindre ses parents après l'épisode de fusillade devant sa maison en overhead shot. Cela la fait paraître, à mon avis, misérable et esseulée.
Le panoramique horizontal: À 29:55, on peut observer un panoramique vers la droite qui suit la secrétaire militaire lorsqu'elle traverse la porte du général.
Le panoramique vertical: À 57:03, Wade s'accroupit pour aller chercher la lettre d'adieu du soldat décédé. On le suit en panoramique vertical de haut en bas.
Le travelling avant: À 4:04, on peut observer un travelling avant qui s'approche de plus en plus de Ryan pour entrer dans sa tête, dans ses souvenirs cauchemardesques.
Le travelling arrière: À 5:15, on filme le capitaine dans le bateau. Petit à petit, la caméra s'éloinge et on découvre les autres officiers effrayés autour de lui.
Le travelling vertical: À 1:56:45, il s'agit d'un travelling vertical au moment où on suit la montée du fusil au sommet de la tour par une poulie.
Le travelling latéral: À 1:23:43, la caméra suit les officiers qui se faufilent à travers les buissons selon un mouvement latéral.
Le travelling circulaire: À 2:38:54, la caméra fait le tour de Ryan pour aboutir sur la tombe. Il s'agit d'un travelling circulaire.
Le zoom avant: Il n'y en a pas. (On a utilisé beaucoup plus le travelling avant.)
Le zoom arrière: Il n'y en a pas (On a utilisé beaucoup plus le travelling arrière.)
La caméra à l'épaule: Pour finir, il est inévitable de mentionner une scène qui a laissé sa marque dans l'histoire du cinéma: le fameux débarquement de Normandie. Elle est filmée la caméra à l'épaule, ce qui ajoute un réalisme déconcertant. Cette scène en aura marqué plus d'un parce quelle est crue et fidèle aux événements tragiques. (4:30 à 28:28)
Quelques exemples:
Le champ-contre-champ |
Le plan rapproché taille et la règle des tiers |
La vue en plongée |
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