mardi 27 novembre 2012

Valse avec Bachir - Ari Folman (2008)


2 éléments cinématographiques observés: 

L'ellipse: J'ai remarqué une ellipse assez frappante dans le film, au moment où Ari est en discussion sur le perron de la maison de son ami Ori Sivan. Après les derniers mots de leur conversation la caméra se distance en travelling arrière et latéral. Le plan traverse la forêt jusqu'à la maison de Shmuel Frenkel, où on voit le personnage principal engager une nouvelle conversation avec lui.

La caméra à l'épaule: Lors du massacre dans le quartier Hamra, les images sont filmées en caméra à l'épaule pour ajouter du réalisme à la scène. L'idée est de faire sentir la vulnérabilité du personnage témoin, qu'on pourrait appeler le "cameraman", parce que cette technique de tournage font trembler et basculer la caméra. On peut sentir l'angoisse et le sentiment d'horreur qui régnait dans ces ruelles. C'est comme si le téléspectateur est transporté littéralement dans la bataille.

La scène la plus marquante: 

À mon avis, la scène finale est définitivement la plus touchante du long métrage, quand on abandonne les dessins et qu'on affiche les images exactes de la réalité. C'est à ce moment précis qu'on réalise l'atrocité de la guerre. On prend réellement conscience que ces événements ne sont pas une pure invention qu'on a animée en dessins. Ils se sont véritablement produits et des gens en ont souffert. L'idée de l'animation pour cette oeuvre a été très bien exploité parce qu'elle permettait de présenter des images horribles sans trop choquer. Or, je crois qu'il était extrêmement brillant de terminer le film en rappelant au téléspectateur qu'il ne s'agit pas d'une invention. D'ailleurs, avant cette scène, j'avais presque oublié que je regardais un film d'animation!

Critique personnelle:

J'ai beaucoup apprécié ce film. Je dois dire que j'ai été étonnée du contenu et de la richesse de l'oeuvre, malgré que c'était un film d'animation. Je ne suis pas fan de ce style cinématographique, c'est pourquoi "Valse avec Bachir" a nettement dépassé mes attentes. J'ai été assez touchée par les images du conflit israélo-palestinien, mais surtout par la guerre en général. Même en dessins, le réalisateur a su transmettre les émotions avec brio. Un autre point fort du film est sa musique. Je trouve que la trame sonore était toujours bien adaptée aux images et l'utilisation de chansons classiques de ces années ajoutaient du réalisme. On y croyait plus. Ensuite, j'ai trouvé les images magnifiques. L'utilisation de l'éclairage doré du ciel, les couleurs vivantes des champs et des forêts, le reflet de la Lune sur la mer sont tous des exemples qui appuient l'esthétisme impressionnant des images. J'ai aimé qu'il adopte le style bande-dessinée. De plus, j'ai aimé que l'histoire raconte le passage à la guerre du réalisateur. Le fait qu'il contait un épisode de sa vie qui l'a marqué donnait de la crédibilité au film. Finalement, j'ai aimé qu'on ait des témoignages de gens qui ont vraiment été témoins des événements.

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