Synopsis: L'histoire commence à San Francisco, où Melanie Daniels rencontre un charmant avocat à la recherche d'inséparables. Après avoir trouvé les fameux oiseaux, elle décide de les lui apporter à Bodega Bay. Dès son arrivée, elle se fait pincer au front par un goéland et c'est la première d'une multitude d'attaques inexpliquées de milliers d'oiseaux. La terreur est semée dans le village quand les habitants meurent un à un, tués par des nuées d'oiseaux cinglés.
Critique personnelle: Il est certain que je ne verrai plus un ciel rempli de mouettes affamées de la même manière. En effet, Hitchcock a su rendre son intrigue assez captivante. Il m'a tenue en haleine du début à la fin. J'ai trouvé originale l'idée des oiseaux. Au lieu de craindre les meurtriers en série et les psychopathes, ce sont des petites bêtes, qu'on a toujours crues inoffensives qui terrorisent les villageois. Je trouve que les sons amplifiaient l'angoisse ressentie pendant le visionnement. Les cris stridents et les battements d'ailes des oiseaux venaient me chercher et ça entretenait bien la tension. En fait, la bande-sonore était pratiquement composée de longs silences effrayants et de piaillements déconcertants. J'ai aussi trouvé que le jeu des acteurs était excellent. J'ai cru à l'horreur qu'ils ressentaient et jamais je n'ai trouvé qu'ils sonnaient faux. En fait, la limite entre les deux était très mince, étant donné qu'il doit être assez dur d'être crédible quand on joue quelqu'un qui se fait attaquer par des oiseaux, qu'on n'arrive normalement pas à approcher. Par contre, j'ai trouvé que l'intrigue met du temps à se déclencher. On a accordé trop de temps, à mon avis, à la mise en contexte et la présentation des personnages. Finalement, je me dois de mentionner que la fin m'a franchement déçue, car on n'a pas de détails sur l'issue de l'histoire. Pourquoi ces oiseaux fous? Qu'arrive-t-il aux personnages importants? Était-ce la dernière attaque?
Éléments cinématographiques:
La coupure franche: De 1:47:44 à 1:49:18, on peut voir une transition instantanée d'une cinquantaine de plans enchaînés un après l'autre. Ça accentue l'effet de détresse de Melanie qui se fait attaquer par les oiseaux. La scnène parait plus tendue et stressante, parce que les images ne sont pas en continue. Les coupes franches éliminent complètement la "tranquillité" de l'image, à mon avis. Hitchcock est le maître de la coupure franche, comme dans la scène de la douche du célèbre film psycho.
Le McGuffin: Le McGuffin est propre au cinéma Hitchcockien. Il s'agit d'un élément du récit qu'on croit important, qui s'avère en fait complètement insignifiant. Dans cette oeuvre, au tout début, la femme achète les deux inséparables pour la soeur de son amant. On croit alors qu'ils auront une importance capitale au cheminement de l'histoire, parce que le film se nomme "Les oiseaux". Pourtant, à la fin du film, on comprend qu'ils sont totalement inoffensifs et qu'ils ne sont aucunement en lien avec l'issue de l'aventure.
La vue en plongée: Entre 52:03 et 53:12, il y a souvent une prise de vue en plongée très prononcée. Il s'agit de la scène de la première véritable attaque des oiseaux, qui s'en prennent aux enfants lors de la petite fête. On les voit un après l'autre filmés du dessus, presque en overhead shot, pour mettre en évidence la vulnérabilité des pauvres enfants apeurés. De plus, j'ai aimé cette façon de filmer, parce qu'elle représentait bien l'emprise qu'avaient les oiseaux sur eux. On avait l'impression que c'était leur vision, presque comme une caméra subjective.
La surimpression: À la fin de la scène, on voit Melanie et l'enseignante du village qui observent le ciel rempli de goélands d'un air perplexe. On enchaîne alors graduellement avec l'autre plan en superposant les deux images. (De 32:10 à 32:12) On peut donc voir leurs visages de plus en plus transparents et le véhicule qui roule derrière de la scène suivante.
Le plan de grand-ensemble: J'ai trouvé que le départ de Melanie vers la maison des Brenner affichait un magnifique paysage de l'autre côté de la Bodega Bay. Comme on arrive à voir le village au complet, c'est un plan de grand-ensemble.
Le plan de grand-ensemble |
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