mercredi 31 octobre 2012

Thirst- Park Chan-Wook (2009)


Ce film est un film fantastique pour plusieurs raisons. Il faut savoir que ce type de film fait apparaître au sein d'un univers réalistes des éléments surprenants et inexplicables qui donnent froid dans le dos. 

1. Par exemple, on retrouve un élément clé du fantastique: le vampire. En effet, c'est un personnage typique du style cinématographique. C'est un homme assez banal dans un quotidien ordinaire qui se transforme en un personnage étrange. 

2. De plus, on retrouve les lieux propres au film fantastique. Ce sont des lieux effrayants où l'angoisse et la peur sont omniprésents. On peut penser au vieil hôpital où le prêtre travaille et boit son sang quotidien ou au laboratoire délabré où il se transforme en vampire. De plus, on retrouve la forêt sinistre au moment où Tae-Ju tue l'homme innocent. On pourrait aussi mentionner la cave où ils dormaient dans leur "tombeau" pour éviter les rayons du soleil. 

Je qualifierais les scènes de ce film comme des scènes d'horreur et non de terreur, parce que tout est dévoilé. Il n'y a aucune censure et on voit très bien le sang et les dents qui s'enfoncent dans la peau. On ressent un sentiment de dégoût, contrairement au film de terreur qui ne feraient que supposer les scènes effrayantes dans notre imagination, ce qui, à mon avis, est beaucoup plus poignant. 

 

lundi 22 octobre 2012

Big Fish- Tim Burton (2003)

Synopsis: Ce film illustre les histoires d'Edward Bloom qui a toujours été un grand raconteur de récits abricadabrants par rapport à sa jeunesse. Il arrive à impressionner et fasciner tout son entourage à une seule exception: son fils Will. Ce dernier est exaspéré d'entendre mille et une fois les mêmes balivernes, qui,  à son avis, sont totalement fausses. C'est quand son père est mourrant que Will décide de connaître la vérité une fois pour toutes. Il veut connaître le vrai monsieur Bloom, celui qui se cache derière les multiples légendes. Il découvrira enfin son père, quoique sera toutefois surpris davantage.

Critique personnelle: J'ai trouvé ce film charmant. Il était facile de s'attacher aux personnages de l'histoire. J'ai trouvé qu'il avait été réalisé avec un soin hallucinant. L'esthétisme est assez impressionnant, car les images sont claires, magnigfiques et agréables à regarder. Je trouve que le film est digne du grand Burton, car on le reconnaît très bien par son style original et particulier. Il a su nous apporter dans un nouveau monde rempli de magie et nous amène toujours à décrocher, à rêver un peu plus. Il est à la hauteur de l'imaginaire du réalisateur. Malgré les éléments magiques et fantastiques, il arrive à nous faire passer par une gamme d'émotions. Je pense en particulier à la scène finale de la mort de monsieur Bloom. J'en avais des frissons. Les acteurs sont très convaincants et on sent leur passion à travers l'oeuvre. À mon avis, Edward Bloom jeune (Ewan McGregor) était le plus talentueux, car on le voyait s'investir à 100% dans son rôle et jamais je n'ai douté de son jeu. Finalement, je considère que  c'est un film époustouflant, parce qu'il touchera les gens chacun à leur manière et qu'il s'adresse à un public de 5 à 100 ans.

Les caractéristiques du cinéma fantastique:

Les personnages typiques: Dans les films fantastiques, on retrouve des personnages qui sont propores à ce genre. Par exemple, on peut souvent y voir une sorcière, comme dans Big Fish. C'est un personnage étrange qui suscite la peur, tout en piquant la curitosité. Elle est souvent dotée de pouvoirs inexplicables, comme, dans ce cas, la fait qu'on puisse voir la façon dont on mourra dans son oeil de vitre. On y trouve aussi le fantôme au moment où Edward voit une femme nue dans l'eau, mais qu'elle disparait soudainement.


Les lieux: Certains lieux sont des classiques du film fantastique. Ce sont toujours des endroits qui donnent froid dans le dos, où on ne se sent pas en sécurité. Souvent inconnus des personnages, ces endroits provoquent la tension et la crainte. Dans Big Fish, on retrouve deux de ces endroits typiques. Premièrement, on peut voir la forêt hantée, au moment où Edward se dirige vers la ville de Spectre et en ressort. Ensuite, la grotte du géant est un endroit qui effrayait tous les habitants. Edward s'y est tout de même aventuré. La grotte est un lieu classique du film fantstique.          

Les thèmes: Dans Big Fish, on a pas exploité les thèmes effrayants et traumatisants qu'on associe au film d'horreur. On n'y retrouve donc pas la lutte du bien et du mal ni aucune sorte de rivalité. Or, on peut y voir le thème de l'anormalité sous tous ses aspects. Par exemple, on affiche le gigantisme par l'incroyablement grand homme Karl qui devint l'ami d'Edward. 
Les aspects techniques: 
a) Big Fish vient à l'encontre d'une règle d'or du cinéma fantastique, qui dit que la lumière devrait être nocturne et les images sombres. Par contre, dans ce film très ensoleillé, on retrouve rarement ce type de lumière. Sur ce point, Big Fish diffère des classiques fantastiques.
b) Par contre, on peut retrouver la couleur bleutée dans la lumière de ce film, qui est un invariant du fantastique. Quand monsieur Bloom observe le petit étang et qu'une femme nue sort de l'eau, on a très bien utilisé la couleur de bleu qui représente le froid et la nuit. (Je n'ai pas trouvé d'image représentative). Ensuite, quand il marche dans la  forêt hantée pour revenir de Spectre, on peut observer la couleur bleue (voir plus haut).
c) La lumière prépondérante: Quand la sorcière effraie les enfants avec son oeil, elle est éclairée en lumière prépondérante par la lampe de poche des jeunes. 
d) Afin de créer un climat instable, on a utilisé des angles de caméra particuliers. Par exemple, on peut voir ici une vue en plongée pour démontrer la vulnérabilité du personnage face au géant.
e) Le son a joué un rôle important dans ce film. Je pense encore à la scène où les enfants voient leur mort dans l'oeil de la sorcière, il y a une montée de musique graduelle qui crée un tension et surprend le spectateur.
La lumière prépondérante
La vue en plongée

lundi 15 octobre 2012

C.R.A.Z.Y- Jean-Marc Vallée (2005)

Ce week-end, j'ai revu le film C.R.A.Z.Y, qui honnêtement, m'avait un peu traumatisée à l'âge de 10 ans. Je l'avais définitivement mal jugé, car j'ai finalement été très touchée par cette oeuvre. C'est l'histoire du quatrième d'une famille de 5 garçon, qui est bien différent de ses 4 frères. Dès son tout jeune âge, sa famille a constaté sa féminité. Sa mère voyait sa différence comme un don de Dieu, qui lui permettrait de guérir les gens par la pensée. Bien au contraire, son père considérait sa douceur comme un manque de virilité, voire même un "fife". Zachary doit donc apprendre à vivre avec son homosexualité, à une époque où elle est assez mal-vue. Sa quête de bonheur et d'épanouissement tout au long de sa jeunesse nous permet de le comprendre de mieux en mieux. On est très sensible au personnage, ce qui rend le film d'une beauté incomparable. J'ai trouvé que le jeu des acteurs était assez impressionnant, parce qu'il nous amène à passer par une foule d'émotions intenses. Le personnage principal (Marc-André Grondin) et le père de la famille (Michel Côté) ont été, à mon avis, les deux "étoiles du match". J'ai trouvé que leur relation était tellement bien interprétée et était d'un réalisme déconcertant. Il était assez émouvant de voir un fils qui tente en vain de plaire à son père, et un père qui veut désespérément arriver à l'aimer malgré tout. J'ai aimé que la musique nous transporte à travers les années. En effet, entre 1960 et 1980, la trame sonore s'adapte à l'époque (Patsy Cline, Pink Floyd ou Charles Aznavour). Mon petit bémol est à la fin. J'ai trouvé que le film s'éternisait après un certain temps. L'histoire devenait lourde et on en perdait l'attention. Je trouvais que son voyage à Jérusalem était assez noir et déprimant. Or, c'est peut-être l'effet que le réalisateur a voulu donner, mais j'ai trouvé que ça créait des longueurs. Bref, ce film est à voir. Je considère qu'il fait partie des oeuvres québécoises dont nous devrions être fiers.

mardi 9 octobre 2012

The Birds - Alfred Hitchcock (1963)


Synopsis: L'histoire commence à San Francisco, où Melanie Daniels rencontre un charmant avocat à la recherche d'inséparables. Après avoir trouvé les fameux oiseaux, elle décide de les lui apporter à Bodega Bay. Dès son arrivée, elle se fait pincer au front par un goéland et c'est la première d'une multitude d'attaques inexpliquées de milliers d'oiseaux. La terreur est semée dans le village quand les habitants meurent un à un, tués par des nuées d'oiseaux cinglés.

Critique personnelle: Il est certain que je ne verrai plus un ciel rempli de mouettes affamées de la même manière. En effet, Hitchcock a su rendre son intrigue assez captivante. Il m'a tenue en haleine du début à la fin. J'ai trouvé originale l'idée des oiseaux. Au lieu de craindre les meurtriers en série et les psychopathes, ce sont des petites bêtes, qu'on a toujours crues inoffensives qui terrorisent les villageois. Je trouve que les sons amplifiaient l'angoisse ressentie pendant le visionnement. Les cris stridents et les battements d'ailes des oiseaux venaient me chercher et ça entretenait bien la tension. En fait, la bande-sonore était pratiquement composée de longs silences effrayants et de piaillements déconcertants. J'ai aussi trouvé que le jeu des acteurs était excellent. J'ai cru à l'horreur qu'ils ressentaient et jamais je n'ai trouvé qu'ils sonnaient faux. En fait, la limite entre les deux était très mince, étant donné qu'il doit être assez dur d'être crédible quand on joue quelqu'un qui se fait attaquer par des oiseaux, qu'on n'arrive normalement pas à approcher. Par contre, j'ai trouvé que l'intrigue met du temps à se déclencher. On a accordé trop de temps, à mon avis, à la mise en contexte et la présentation des personnages. Finalement, je me dois de mentionner que la fin m'a franchement déçue, car on n'a pas de détails sur l'issue de l'histoire. Pourquoi ces oiseaux fous? Qu'arrive-t-il aux personnages importants?   Était-ce la dernière attaque?

Éléments cinématographiques: 

La coupure franche: De 1:47:44 à 1:49:18, on peut voir une transition instantanée d'une cinquantaine de plans enchaînés un après l'autre. Ça accentue l'effet de détresse de Melanie qui se fait attaquer par les oiseaux. La scnène parait plus tendue et stressante, parce que les images ne sont pas en continue. Les coupes franches éliminent complètement la "tranquillité" de l'image, à mon avis. Hitchcock est le maître de la coupure franche, comme dans la scène de la douche du célèbre film psycho.
Le McGuffin: Le McGuffin est propre au cinéma Hitchcockien. Il s'agit d'un élément du récit qu'on croit important, qui s'avère en fait complètement insignifiant. Dans cette oeuvre, au tout début, la femme achète les deux inséparables pour la soeur de son amant. On croit alors qu'ils auront une importance capitale au cheminement de l'histoire, parce que le film se nomme "Les oiseaux". Pourtant, à la fin du film, on comprend qu'ils sont totalement inoffensifs et qu'ils ne sont aucunement en lien avec l'issue de l'aventure.
La vue en plongée: Entre 52:03 et 53:12, il y a souvent une prise de vue en plongée très prononcée. Il s'agit de la scène de la première véritable attaque des oiseaux, qui s'en prennent aux enfants lors de la petite fête. On les voit un après l'autre filmés du dessus, presque en overhead shot, pour mettre en évidence la vulnérabilité des pauvres enfants apeurés. De plus, j'ai aimé cette façon de filmer, parce qu'elle représentait bien l'emprise qu'avaient les oiseaux sur eux. On avait l'impression que c'était leur vision, presque comme une caméra subjective.
La surimpression: À la fin de la scène, on voit Melanie et l'enseignante du village qui observent le ciel rempli de goélands d'un air perplexe. On enchaîne alors graduellement avec l'autre plan en superposant les deux images. (De 32:10 à 32:12) On peut donc voir leurs visages de plus en plus transparents et le véhicule qui roule derrière de la scène suivante.
Le plan de grand-ensemble: J'ai trouvé que le départ de Melanie vers la maison des Brenner affichait un magnifique paysage de l'autre côté de la Bodega Bay. Comme on arrive à voir le village au complet, c'est un plan de grand-ensemble.
Le plan de grand-ensemble

lundi 8 octobre 2012

Dérapages-Paul Arcand (2012)

En fin de semaine, j'ai écouté un documentaire de Paul Arcand sur la vitesse et l'alcool au volant. J'ai franchement été frappée par son oeuvre, qui m'a fait réaliser le risque qu'on prend à ne pas respecter ces lois. L'idée de présenter quelques histoires différentes, mais toutes aussi horrifiantes les unes que les autres m'a plu. Je trouve que ça gardait un certain "suspense", malgré le fait que je visionnais un documentaire. J'étais toujours intriguée par l'issue de chacune de leur histoire. Le réalisateur a assurément voulu frapper son spectateur, ce qui, dans mon cas, a été réussi avec brio. Il a réussi à me faire peur. Peur des autres conducteurs. Peur de mes amis. Peur de moi-même. Par contre, la pire constatation que j'ai faite à travers le visionnement est que malgré toutes les annonces-choc, les affiches, les sermons des parents, il n'y a rien à faire. Un jeune est un jeune. Il sera toujours aussi téméraire et en soif d'adrénaline. J'ai aimé la façon dont il a terminé le film. Les images de tous les décédés sur la route qui s'enchaînaient me donnaient des frissons. Excellent travail.