mercredi 28 novembre 2012

Raiponce - Nathan Greno & Byron Howard (2010)

Synopsis:

C'est l'histoire d'une jeune fille qui a été volée à ses parents alors qu'elle n'était qu'un bébé. Une méchante sorcière la garde prisonnière d'une haute tour à l'abri des regards du royaume. Elle se sert du pouvoir magique des cheveux de Raiponce pour retrouver sa jeunesse et sa beauté, c'est pourquoi elle ne lui permet pas de sortir de la tour. Un jour, Flynn Rider essaie de la sortir et de lui faire découvrir le monde qu'elle n'a jamais connu.

Critique personnelle:

J'avais hâte d'écouter le nouveau film de princesses de Disney. En fait, j'ai vraiment été une adepte de ces deniers dans mon enfance. Chapeau! Le film a su me rappeler des films d'enfance et m'accrocher remarquablement. Au risque de paraître "quétaine", j'ai réellement senti la magie tout au long du film. J'ai eu un sourire accroché aux lèvres parce que j'étais plongée dans mes souvenirs. Je suis consciente qu'il s'agit réellement d'un film pour enfants. Ce n'est pas un film d'animation qui contient un message pour les adultes ou une très grande morale. Normalement, je ne croyais pas l'apprécier, parce que je ne suis pas fan du film d'animation. Or, j'ai décidé de le visionner complètement avec un regard d'enfant et j'ai réellement su le savourer. J'ai aimé que le stéréotype du "Prince Charmant"est été détruit. En effet, c'est le brigand qui a volé la couronne qui a gagné le coeur de la princesse. De plus, j'ai trouvé que les personnages étaient très attachants. Je pense ici à Maximus le cheval, au petit caméléon ou simplement à la princesse qui était munie de tout un caractère. L'auteur a aussi intégrer un certain humour au romantisme qui m'a beaucoup plu. Ensuite, j'ai trouvé que le graphisme était très joli. Les images étaient toutes plus belles les unes que les autres et faisaient rêver. Bref, je le conseille à toutes les petites filles ou mêmes aux plus grandes qui s'ennuient de leurs 8 ans!

Voici la bande-annonce

mardi 27 novembre 2012

Valse avec Bachir - Ari Folman (2008)


2 éléments cinématographiques observés: 

L'ellipse: J'ai remarqué une ellipse assez frappante dans le film, au moment où Ari est en discussion sur le perron de la maison de son ami Ori Sivan. Après les derniers mots de leur conversation la caméra se distance en travelling arrière et latéral. Le plan traverse la forêt jusqu'à la maison de Shmuel Frenkel, où on voit le personnage principal engager une nouvelle conversation avec lui.

La caméra à l'épaule: Lors du massacre dans le quartier Hamra, les images sont filmées en caméra à l'épaule pour ajouter du réalisme à la scène. L'idée est de faire sentir la vulnérabilité du personnage témoin, qu'on pourrait appeler le "cameraman", parce que cette technique de tournage font trembler et basculer la caméra. On peut sentir l'angoisse et le sentiment d'horreur qui régnait dans ces ruelles. C'est comme si le téléspectateur est transporté littéralement dans la bataille.

La scène la plus marquante: 

À mon avis, la scène finale est définitivement la plus touchante du long métrage, quand on abandonne les dessins et qu'on affiche les images exactes de la réalité. C'est à ce moment précis qu'on réalise l'atrocité de la guerre. On prend réellement conscience que ces événements ne sont pas une pure invention qu'on a animée en dessins. Ils se sont véritablement produits et des gens en ont souffert. L'idée de l'animation pour cette oeuvre a été très bien exploité parce qu'elle permettait de présenter des images horribles sans trop choquer. Or, je crois qu'il était extrêmement brillant de terminer le film en rappelant au téléspectateur qu'il ne s'agit pas d'une invention. D'ailleurs, avant cette scène, j'avais presque oublié que je regardais un film d'animation!

Critique personnelle:

J'ai beaucoup apprécié ce film. Je dois dire que j'ai été étonnée du contenu et de la richesse de l'oeuvre, malgré que c'était un film d'animation. Je ne suis pas fan de ce style cinématographique, c'est pourquoi "Valse avec Bachir" a nettement dépassé mes attentes. J'ai été assez touchée par les images du conflit israélo-palestinien, mais surtout par la guerre en général. Même en dessins, le réalisateur a su transmettre les émotions avec brio. Un autre point fort du film est sa musique. Je trouve que la trame sonore était toujours bien adaptée aux images et l'utilisation de chansons classiques de ces années ajoutaient du réalisme. On y croyait plus. Ensuite, j'ai trouvé les images magnifiques. L'utilisation de l'éclairage doré du ciel, les couleurs vivantes des champs et des forêts, le reflet de la Lune sur la mer sont tous des exemples qui appuient l'esthétisme impressionnant des images. J'ai aimé qu'il adopte le style bande-dessinée. De plus, j'ai aimé que l'histoire raconte le passage à la guerre du réalisateur. Le fait qu'il contait un épisode de sa vie qui l'a marqué donnait de la crédibilité au film. Finalement, j'ai aimé qu'on ait des témoignages de gens qui ont vraiment été témoins des événements.

dimanche 11 novembre 2012

Kiss Kiss Bang Bang - Shane Black (2005)


Lors du dernier rapport d'oservation, nous avoins eu la chance de visionner Kiss Kiss Bang Bang, de Shane Black. J'ai trouvé que ce film avait une excellente intrigue, qui nous permettait de se casser la têtte un peu, sans toutefois être embrouillé au point qu'on abandonne la résolution de l'énigme. J'ai vraiment apprécié qu'on ajoute un côté humoristique au film Noir. Selon moi, c'était un humour très bien choisi et l'oeuvre a su me faire sourire à plusieurs reprises. Le personnage de Harry était très marrant, que ce soit par sa narration loufoque ou ses commentaires parrfois peu appropriés pour la situation. D'ailleurs, Robert Downey Jr s'est surpassé dans ce film. J'ai trouvé qu'il était de loin le meilleur acteur de la distribution. Il était à 100% dans son personnage et ses expressions faciales le rendaient drôle et attachant. L'idée de l'enchaînement des flash-back m'a beaucoup plu. Je trouvais qu'ils permettaient de nous situer dans l'histoire et nous donnaient des indices, tout en ayant une touche comique, qui, encore une fois, rendait le film très divertissant. De plus, c'était le premier film que je voyais avec Michelle Monaghan. Jai trouvé qu'elle avait beaucoup de talent, parce qu'on arrivait facilement à croire en ses émotions. Elle aussi était assez rigolotte. À mon avis, la force de ce film se trouve définitivement dans les dialogues. Comme tout bon film noir, ils sont d'un cynisme expéditif qui les a rendus très puissants. J'ai aussi aimé qu'on se soit un peu écarté des stéréotypes. Par exemple, l'idée du détective homosexuel le rendait original et amusant. Le seul point négatif que j'ai trouvé à cette oeuvre est que le mélange d'humoir et de drame (on n'oublie pas qu'il s'agit d'un film noir, donc de morts et de viols!) rendait le film un peu confus. En fait, j'étais parfois incertaine de l'émotion que le réalisateur voulait propager à certains moments, parce que tout était pris à la blague. Somme toute, je trouve que c'est un excellent film et je vais le conseiller à tout amateur d'humour et d'intrigue!

lundi 5 novembre 2012

Le Dahlia Noir - Brian De Palma (2006)

Synopsis: C'est l'histoire de deux détectives des années 40 qui tentent de retrouver le coupable de meurtre d'Elizabeth Short, une starlette connue sous le nom du Dahlia noir. La vedette a été retrouvée horriblement mutilée. On soupçonne la riche famille  Lindscott, dont la fille aînée a une ressemblance incroyable avec la victime.  Bucky et Lee tentent de résoudre l'énigme, qui s'avère assez tordue.

Critique personnelle:  J'ai trouvé que ce film était époustouflant par son respect des règles du films noir. Selon moi, il représente un grand classique du style, sans pour autant être cliché ou redondant. Il a été réalisé avec finesse, car on a pris le soin d'adapter les images à l'émotion recherchée (utilisation de la caméra en plongée, des clairs-obscurs, de surimpression, etc.). J'estime que les décors étaient stupéfiants, car on a vraiment su représenter l'atmosphère de L.A. des années 40. Il faut mentionner que ce film est une adaptation du livre policier d'Ellroy, et donc très difficile à mettre en scène, considérant la complexité du roman. De Palma a su l'amener au grand écran avec brio. Mon petit bémol concerne les personnages, car je n'arrivais pas à comprendre exactement leurs pensées et leurs intentions. Ils auraient du accorder plus de temps à leur présentation pour qu'on les comprenne mieux.

Caractéristiques du film noir:

Les thèmes: Plusieurs thèmes propres au film noir ont été exploités dans cette oeuvre. Par exemple, il est évident qu'on y retrouve le crime, car il s'agit du point central de l'histoire. Ensuite, on a employé l'idée de la ville, car l'intrigue se déroule en plein coeur de Los Angeles. Il s'agit aussi d'un film nocturne, où on retrouve les rues sombres et les lampadaires sinistres. Les personnages partagent tous une certaine cupidité. On peut penser à Madeleine Lindscott ou à Kay Lake, qui toutes les deux sont prêtes à tout pour que leurs squelettes restent au placard. Le film témoigne de sadisme déconcertant. Entre autres, quand on retrouve le corps tranché en deux et dont les joues sont mutilées jusqu'aux oreilles, la cruauté est très bien exposée. On y voit aussi un invariant du film noir: le renforcement de l'érotisme. Prenons, par exemple, l'étrange homme assez effrayant qui a tourné un film XXX avec les deux jeunes actrices.

La nuit
Le sadisme

 Les personnages typiques: Pour commencer, il est important de mentionner que presque l'entièreté des personnages traînent derrière eux un lourd passé qu'ils tentent de garder caché. Cet aspect est une caractéristique importante du film noir, qui met rarement en scène des êtres de lumière.

A) Celui qui cherche la vérité: Bucky et Lee sont deux détectives qui représentent la loi. Ils ont une soif de connaître l'issue de l'histoire et veulent identifier l'horrible coupable à tout prix. Or, tous les deux cachent certains secrets. Par exemple, Lee gardait enfoui ans sa salle de bain une énorme somme d'argent volée un peu plus tôt.

B) La femme fatale: On retrouve dans ce film deux très bons exemple des la femme fatale. En effet, Madeleine Lindscott et Kay Lake sont prêtes à aller jusqu'à utiliser leur sexualité pour rivaliser avec les hommes qui les entourent. Par exemple, Lindscott arrive à charmer Bucky pour l'envoyer sur des fausses pistes et qu'il arrête de la soupçonner d'un quelconque lien avec l'histoire du meutre. Kay, pour sa part, arrive à charmer le détective dans l'intérêt de lui cacher le vol que son défunt mari a fait auparavant.
Kay Lake

Madeleine Lindscott




Caractéristiques stylistiques: Comme je l'ai mentionné dans ma critique, je trouve que ce film a été très bien réalisé car on retrouve les incontournables du film noir au niveau du style de l'image.
A) L'éclairage en clairs-obscurs: À la manière de Rembrandt et Caravage, les classiques du Noir sont filmés en éclairages contrastés, où une partie de l'écran est éclairée, mais l'autre, sombre et ombragée. Dans ces scènes de l'escalier ou du film d'Elizabeth, par exemple, on illustre très bien le clair-obscur.



B) Les angles de caméra: Je n'ai pas détecté de Dutch Angle dans ce film. Par contre, on a beaucoup utilisé la vue en plongée et contre plongée pour accentuer la puissance ou la vulnérabilité des personnages. Par exemple, quand Becky voit son acolyte Lee se faire tuer un étage plus haut sur la balustrade, il est filmé en contre plongée pour exprimer son impuissance face à la situation. Il n'a rien pu y faire...

L'importance de la voix-off: Becky est le personnage principal du film. On entend toujours sa voix off qui nous raconte l'histoire, en quelque sorte. Elle est très importante dans les films noirs, parce que le film noir a une certaine complexité. Il est donc impératif qu'on entende ses états d'âmes, ses soupçons et les informations pertinentes qu'il détient.

Le cynisme expéditif du dialogue: Je pense ici au dialogue entre Becky et Madeleine quand il a compris qu'elle et sa famille sont coupables du meurtre. Il lui pointe son revolver vers elle et elle lui répond d'un ton ironique qu'il ne lui fait pas peur. "Je sais que tu voudrais me baiser et me tuer, mais tu n'as les couilles pour aucun des deux."

Des intrigues complexes: Ce film était très difficile à comprendre. Je me suis cassée la tête pour faire les liens entre les personnages et les événements. Comme il est tiré d'un roman policier de plus de 500 pages, il est évident que le film ne sera pas des plus simplistes.

Recours aux flash-back: Au moins, même s'il était très complexe, on a eu recours aux flash-back, qui expliquaient un peu la situation. C'étaient des scènes très rapides, parfois même placées en surimpression, juste assez pour qu'on en soutire quelques indices.